« Daphné » est le dispositif renforcé d’accompagnement à domicile (DRAD) du groupe AÉSIO SANTÉ. Il offre une alternative à l’EHPAD en apportant sécurité, soins, accompagnement et bien-être auprès des personnes âgées désirant rester chez elles.
Pour un meilleur suivi des bénéficiaires, il était essentiel de mieux comprendre et analyser leurs habitudes de vie au domicile. C’est pourquoi, AESIO Santé a retenu la solution Otono-me de Telegrafik.
Depuis juin 2022, l’équipe du SSIAD de Saint-Martin-de-Londres, la déploie sur leur territoire. Magali, infirmière coordinatrice et Nathalie, assistante en soins gérontologiques au sein du projet, nous partagent leurs retours d’expérience.
Les bénéfices pour le travail du personnel de soin
Le personnel du SSIAD intervient entre 2 à 3 fois par jour au domicile des bénéficiaires. Difficile d’avoir une vision globale de ce qui se passe en dehors de ces créneaux de visite.
« La solution nous permet d’avoir un regard sur ce qui se passe la nuit voire même le jour », nous ont confié Nathalie et Magali.
La solution Otono-me a permis de récolter des informations pertinentes sur les habitudes de vie des personnes âgées intégrées dans le dispositif. Dès les premiers mois, elle a été d’une aide précieuse pour améliorer la prise en charge.
Les bénéfices pour les personnes âgées
Jusqu’à présent, pour assurer un suivi de santé adapté et de qualité, le personnel du SSIAD devait recueillir les informations directement auprès des bénéficiaires. Cet « interrogatoire » régulier pouvait parfois devenir anxiogène et stressant pour certaines personnes, qui pouvaient se sentir épiées ou contrôlées, impactant leur relation avec les intervenants.
« Poser des questions, c’est intrusif. On déclenche parfois des réactions contraires à ce qu’on souhaitait, comme des mensonges par exemple. Pourtant, nous avons besoin de connaître la réalité pour leur offrir le meilleur accompagnement » nous explique Nathalie.
Avec la solution connectée Otono-me, le personnel de soin dispose d’éléments de réponse fiables sur les habitudes de vie des bénéficiaires. Par conséquent, ils les sollicitent beaucoup moins et rendent ainsi chaque visite plus agréable.
Préparer l’entrée de la technologie dans le foyer
Avant d’installer au domicile le matériel nécessaire à un bon suivi, il est important de créer une relation de confiance.
Les personnes âgées d’aujourd’hui ne sont pas familières de la domotique, des tablettes, des montres connectées…
Parfois, elles ont du mal à accepter de vieillir et admettre avoir besoin d’être aidées. L’idée est donc de les rassurer, et de leur faire oublier les dispositifs mis en place, afin de se concentrer sur l’essentiel : leur sécurité et leur bien-être.
Un des bénéficiaires, au départ réfractaire au dispositif, a confié au personnel de Daphné :
« J’accepte cela car ce sont les conditions pour que je puisse rester à la maison avec mon épouse en toute sécurité ».
Depuis que le projet a débuté, aucun bénéficiaire n’est revenu sur sa décision d’installer le matériel nécessaire au service dans son domicile.
Les bénéfices pour les professionnels et aidants familiaux
Les aidants familiaux sont ravis du service apporté par le DRAD. La prise en charge 24/7 est un argument sécurisant et rassurant pour eux. Ils savent qu’en cas de besoin, leurs proches auront toujours affaire à une personne qualifiée qu’ils connaissent.
Nathalie et Magali rencontrent les bénéficiaires et leurs aidants environ tous les 6 mois pour faire le point avec eux sur le dispositif Daphné.
« Il y a toujours des choses à améliorer, mais si déjà cela enlève du stress ou des angoisses d’avoir ce système-là, c’est juste énorme. »
La plupart des aidants familiaux ont téléchargé l’application Otono-me sur leur smartphone, tout comme le personnel de soin. Ils peuvent ainsi garder un œil sur ceux qu’ils aiment et être rassurés.
Daphné ce n’est pas que la sécurisation des bénéficiaires, et une meilleure coordination des intervenants au domicile. Ce dispositif se distingue par la mise en place d’activités sociales comme la musicothérapie, l’art thérapie,, la balnéothérapie, des activités de réalité virtuelle, des sorties organisées…
« On les fait rire, on les fait chanter. Tout ne tourne plus autour du soin. Cela valorise le travail avec les aidants professionnels. » nous confie Magali.
Les améliorations à prévoir
La coordination entre les équipes de soin sur le secteur de Saint-Martin-de-Londres repose sur les relations humaines et le téléphone.
« Dans notre milieu rural, cela fait des années que nous fonctionnons comme cela. La coordination se passe très bien et elle est fluide. »
Avec l’arrivée d’une médecine de plus en plus « connectée », il y a davantage d’applications, de messages, de notifications. Médecins, kinésithérapeutes… passent aussi beaucoup de temps à remplir des papiers ou à gérer leur propre logiciel. Ce qui rend les professionnels plus réfractaires à l’usage d’un énième logiciel ou outil connecté.
Néanmoins, Magali et Nathalie estiment que l’application de coordination est une bonne chose. Il faudrait simplement la retravailler pour être plus en phase avec les besoins et les habitudes du terrain. Selon elles, il est important de faire comprendre aux professionnels ce que les différents outils connectés vont leur apporter et non ce que cela va leur enlever.
Un bilan donc positif après bientôt une année d’exploitation sur le site de Saint-Martin de Londres : merci à Magali et Nathalie pour leur témoignage !