Série talents RH : 3 questions à Chantal Bertrand, chef de projets « domicile »

Pour un dispositif, c’est-à-dire pour un Centre Ressource Territorial (CRT), qui peut avoir 30 bénéficiaires, il y a une IDEC, l’infirmière coordinatrice, qui est mon contact. L’IDEC assure la coordination des soins des bénéficiaires. Ainsi je suis en lien direct avec les équipes soignantes qui elles-mêmes s’occupent des bénéficiaires à domicile (seniors fragilisés). Telegrafik est un partenaire de tout leur CRT : accompagnement humain des soignants, des kiné, etc. Quand ils ont besoin d’équiper les domiciles ou leurs équipes avec des solutions technologiques, ils font appel à nous.
Je fais alors le lien entre le côté technique et le côté soignant : je suis responsable de la formation des personnels soignants : je les forme à chaque solution, comment ça fonctionne, à quoi ça sert, et j’explique aux IDEC quelles solutions sont les plus appropriées aux besoins de chacun des bénéficiaires. Je les conseille et les accompagne dans leurs choix. Ainsi on peut faire du sur-mesure pour chaque bénéficiaire !Régulièrement, nous organisons des comités avec les IDEC qui permettent de faire le point et de recueillir leurs demandes d’améliorations à apporter, leurs souhaits de nouvelles solutions. Parce que c’est un service qui évolue en permanence ! Au commencement de Telegrafik il y a 10 ans, nous avions 3-4 solutions disponibles, aujourd’hui on en propose une dizaine !

Outre la formation, je fais aussi la beta-testeuse ! Lorsqu’il y a des nouvelles solutions sur le marché que nous souhaitons proposer, je les teste pour voir si on peut les intégrer à nos offres. Par exemple, dernièrement j’ai testé une nouvelle montre-GPS pour savoir si l’usage était adapté aux seniors des CRT. Telegrafik voit ensuite côté technique ce que l’on peut en faire et si à terme, c’est intéressant de l’ajouter à notre plateforme ou pas. Donc je fais aussi un peu de test de matériel ! C’est un poste très riche et passionnant !

Quels sont ta formation et ton parcours ?

A la base, j’ai un parcours scientifique. Je suis biologiste de formation : j’ai un Doctorat en Biologie – Sciences de la Santé Humaine, à l’Université Paul Sabatier à Toulouse. Avant Telegrafik, j’ai été porteuse de projet d’une start up de biotechnologie autour du vieillissement. Depuis 2015, j’ai une entreprise de vulgarisation scientifique proposant des ateliers ludiques pour le grand public. Elle existe toujours mais elle me prend un temps mineur dans mon emploi du temps.

Pourquoi avoir choisi Telegrafik ? Et qu’est-ce qui t’anime dans cette entreprise ?

Il a suffi que je les rencontre, j’ai trouvé l’équipe très sympa et je me suis dit que ce poste était fait pour moi !

Quasiment 2 ans plus tard, je me dis qu’effectivement c’était bien la bonne décision !

Ce qui me motive le plus dans cette entreprise, c’est le fait que ce soit utile directement, on se rend compte immédiatement de l’impact qu’on peut avoir sur les personnes. A l’inverse de la recherche biologique, où on sent que c’est utile, car la recherche fondamentale amène à peut-être trouver des traitements, à peut-être sauver ensuite des vies, mais tout cela est très long à se mettre en place. 

Dans mon métier, on voit directement les effets ! On a des retours de familles qui sont contentes que leur proche n’aille pas dans les EHPADs ; il y a des personnes qui sont soignées ou qui, grâce aux alertes intelligentes de l’actimétrie, ne passent plus de nuits entières au sol grâce à nos solutions, … On sait pourquoi on se lève le matin !